Another Didier-Drevet Canon-Plume barrel comes to light. 1919 - 14340; 6.5.
https://www.naturabuy.fr/Fusil-Didi...-6kg-fabrication-1919-item-10692017.html
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From the advertisement on Naturabuy, believe this is a Didier Fusil make. I'll post the ad because in spite of the hype (it's a plain Jane gun but advertised as a historical gem), it has some interesting information that I've yet to confirm - the important point in the last paragraph:

Dans le monde des armes de luxe, on a tendance à se dire que tout ce qui est bien est anglais. Or au début du XXème siècle cette affirmation mettait en rogne Etienne Mimard de la Manufacture de Saint Etienne et Didier Drevet (1831-1940, mort à 109ans !), plus grand maître armurier et canonnier de tous les temps.

Décoré de la médaille d'or de 1855 il avait à à peine 24ans fait son entrée en grandes pompes dans l'Histoire, tel un Napoléon Bonaparte, qui au même âge devenait général.

De ses exploits, nous pourrions tenir un roman, nous nous contenterons d'aborder sa plus grande gloire : l'invention du canon plume.

Quel joli nom, pour une idée si bien exécutée. On savait relier des canons ensemble depuis Louis XIV et les assembler par soudure depuis plus de 100ans quand Maître Jean Pierre Didier présenta à l'exposition de 1900 cette prouesse, alors quasi septuagénaire. Le but ultime motivant cet exploit était de créer le fusil le plus léger du monde et ainsi une arme qui monterait avec le plus d'aisance à l'épaule afin de satisfaire le plus exigeant des sportmens. Cette compétition éfreinée motivait d'arache pied tous les plus grands noms de l'arquebuserie française de la fin du siècle dernier.

Les canons n'étaient alors plus reliés qu'à la bouche et à la culasse par des entretoises. Une simple tôle, évitait avec élégance que l'on ne remarque leur séparation. Des canons plume se remarquent en un instant dès que vous posez votre regard par delà les pistons.

Autre secret de leur légèreté, leur épaisseur qui variait en fonction des nécessités de chaque partie des canons. Cette résistance savamment distillée se payait même le luxe de proposer des armes à double voir triple épreuve, ce à quoi des armes plusieurs centaines de grammes plus lourdes ne se risquaient pas.

Les ateliers de Jean-Pierre Didier-Drevet sortirent à l'aube des années 1920, une ligne appelée « Didier Fusil ». Produisant moins de 500 armes par an, elle ne s'adressait qu'aux plus brillants disciples du roi Nemrod et pouvait concurrencer les fournisseurs de la plus part des têtes encore couronnées de l'époque.

Chaque détail est pensé en ce très beau fusil, à la décoration sobre et pourtant si raffinée.

Sa crosse à la française, à la pente harmonieuse au possible est une prouesse de crossier à elle seule. Terminée par de fins quadrillages, elle est dépourvue d'origine de plaque de couche. Ce genre d'arme était conçu pour des chasseurs les traitant avec soin, ne les posant jamais au sol et les entreposant dans de superbes jambons de cuir, qui à eux seuls coûteraient un smic, s'ils étaient fabriqués neufs...

Le bois, d'un très beau noyer, au grain serré porte quelques vestiges du temps, notamment un enfoncement sur son côté gauche ainsi qu'une éraflure sur son rebord. Une ancienne fissure stabilisée se perçoit un peu plus haut. Elle ne pose en aucun cas de problème de solidité, et il faut la chercher pour la remarquer. Aucune autre n'est à signaler nulle part sur le reste de l'arme.

Le soin dans la réalisation de ce fusil se retrouve jusque dans son passant de bretelle qui dispose d'un arrêtoir afin de ne pas venir heurter le bois.

De très beaux quadrillages sur-fins, d'origine, jamais ravivés viennent habiller l'avant de la crosse ainsi que la longue queue de pontet encore jaspée. La première détente est articulée (pour une raison qui m'est inconnue) et est parfaitement ajustée de même que sa cadette. Leur départ est particulièrement net et franc, sans pareil avec un fusil industriel.

Longueur par rapport au centre de la crosse de 36cm exactement.

De jolies vis décorées de fleurs et sans traces de démontage parsèment l'ensemble.

La bascule jaspée avec son axe d'origine porte la signature en lettres cursives « Didier Fusil 1919.09.23 » . Une inscription en majuscules vient la compléter sur la table : « MARQUES DÉPOSÉES D.D-1919-23 ».

Last edited by Argo44; 09/18/23 09:35 PM.

Baluch are not Brahui, Brahui are Baluch